À quoi sert le côté bleu de la gomme ?

Durant notre scolarité, nous avons tous eu entre les mains ces fameuses gommes bicolores. Vous savez, ces petites rectangles composées d’une partie rose et une autre bleue. Mais savez-vous réellement à quoi sert le côté bleu de cette gomme ? Beaucoup de croyances circulent autour de cette question. Examinons ensemble les différentes explications :

La théorie la plus répandue : effacer les traces d’encre de stylo

Selon certains, le côté bleu servirait principalement à effacer les marques d’encre laissées par un stylo sur le papier. Il suffirait ainsi, après avoir attendu quelques instants que l’encre ait séché, de frotter délicatement le côté bleu de la gomme sur la tache pour la faire disparaître sans trop abîmer le support. Cette théorie est-elle vraie ou ne s’agit-il que d’un mythe ?

Qu’en disent les fabricants de gommes ?

Pour trancher cette question, il convient de se tourner vers les spécialistes des gommes et donc les fabricants de ces objets. Selon certaines marques, le côté bleu serait conçu spécifiquement pour être légèrement abrasif et ainsi, en frottant assez fort avec ce côté-là de la gomme sur la marque d’encre, on pourrait effectivement réussir à la faire disparaître.

Des résultats mitigés en pratique

Si cette explication semble tenir la route théoriquement parlant, il faut bien reconnaître que les résultats sont souvent décevants lorsqu’on essaie de mettre cette technique en pratique. En effet, le côté bleu a vite tendance à abîmer le papier et il est rare de parvenir à effacer intégralement la trace d’encre sans avoir détérioré la surface du support entre-temps.

Une fonctionnalité alternative ou complémentaire

Face aux critiques à l’encontre du côté bleu des gommes, certaines marques ont commencé à promouvoir une fonction alternative : celle d’effacer plus efficacement les traces de crayons gras que la partie rose ne peut pas toujours venir à bout.

La nature différente des matériaux utilisés dans la composition des gommes

Pour justifier cette nouvelle utilisation, les fabricants mettent souvent en avant la différence de texture et de densité entre les deux parties de la gomme. Le côté rose serait fabriqué à partir d’un matériau relativement doux et peu abrasif, destiné à être utilisé sur des traces de crayon très fines et légères, alors que le côté bleu serait conçu avec un matériau plus dense et résistant, capable de venir à bout des traces les plus tenaces, notamment en ce qui concerne les crayons gras.

Des tests plus concluants ?

Les avis sont également partagés concernant l’efficacité réelle du côté bleu pour effacer les traces de crayons gras. Si certaines personnes constatent effectivement que le côté bleu parvient mieux à éliminer les marques laissées par ces types de crayons gris, d’autres se disent au contraire déçus par les résultats obtenus. Il semble donc que l’efficacité de cette fonctionnalité varie considérablement d’un modèle et d’une marque de gomme à une autre.

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La vérité sur le côté bleu : entre mythe et réalité

En dépit des théories discutées précédemment, le côté bleu de la gomme bicolore ne sert pas à effacer l’encre de stylo. Cette révélation, fournie par CNews, apporte un éclairage nouveau sur l’utilisation réelle de cette partie de la gomme.

Une conception spécifique pour des matériaux plus résistants

Alors que la partie rose, fabriquée à partir de caoutchouc, est optimale pour le papier, le côté bleu est en réalité conçu pour des surfaces plus robustes. Cela comprend le carton, la tapisserie ou même les murs. Cette spécificité est particulièrement utile pour effacer les marques de crayons gris sur ces matériaux, où une gomme standard serait inefficace.

Composition unique et abrasive du côté bleu

La nature plus abrasive du côté bleu est attribuable à l’incorporation de particules de pierre ponce dans sa composition. Cette caractéristique le rend similaire à un outil de ponçage, semblable à l’usage de la pierre ponce pour polir du bois verni.

Perspectives marketing derrière le design bicolore

Malgré la fonction spécifique et moins connue du côté bleu, les fabricants, tels que Maped, ont choisi de conserver cette conception bicolore. Selon une étude menée par Maped, une gomme bicolore est plus attrayante sur le marché, les enfants et les parents y trouvant un certain charme nostalgique. Cette décision suggère que c’est davantage une stratégie marketing, jouant sur les souvenirs et les préférences esthétiques, plutôt qu’une réponse à une nécessité fonctionnelle claire.

Redécouverte et nouvelles perspectives sur un objet du quotidien

En somme, l’exploration de la gomme bicolore, un objet si commun dans notre vie quotidienne, révèle une histoire et une fonctionnalité bien plus complexes que ce que la plupart d’entre nous auraient pu imaginer. Loin d’être simplement un outil pour effacer les erreurs d’encre, le côté bleu de la gomme se révèle être un instrument spécialisé pour gommer le crayon papier sur des surfaces plus résistantes, une utilité méconnue et souvent négligée.

Cette découverte démonte non seulement un mythe largement répandu mais ouvre également une fenêtre sur la manière dont les objets quotidiens peuvent porter en eux des histoires et des fonctions inattendues, influencées par des considérations marketing et esthétiques. La gomme bicolore, dans sa simplicité avec son côté rose et son côté bleu, devient ainsi un exemple étonnant de la façon dont les produits du quotidien peuvent évoluer, s’adapter, et parfois même, conserver des caractéristiques pour des raisons qui dépassent leur utilité première.

La prochaine fois que nous tiendrons une de ces gommes entre nos doigts, peut-être la regarderons-nous avec un nouvel œil, reconnaissant non seulement son utilité pratique mais aussi l’histoire et les mythes qui l’entourent.

Quoi qu’il en soit, il est indéniable que les gommes bicolores présentent un petit côté mystérieux et intrigant qui en fait des objets particulièrement emblématiques de notre scolarité. Peut-être pourrions-nous alors considérer le côté bleu comme une sorte de prétexte à l’imagination et à la curiosité, un symbole qui rappelle que l’apprentissage va souvent de pair avec l’expérimentation ?